Le raku, c'est facile comme tout!
Une fois n'est pas coutume, ce que je vais vous faire découvrir aujourd'hui n'est pas de moi.
Ma copine Fabienne crée de très belles poteries, et comme elle n'a pas de blog, jelui ouvre une petite fenêtre pour qu'elle puisse vous parler de cette technique très particulière qu'est le raku.
Je laisse la parole à Fabienne:
"Le raku...simple comme tout !
Pour la réalisation des deux
demoiselles, il vous suffit d'acheter un bloc d'argile chamottée que
vous trouvez dans un magasin de loisirs créatifs. Pour
celles qui n'ont pas encore investi dans un matériel de poterie, un
rouleau à tarte et deux rouleaux de papier essuie-tout vides fera
largement l'affaire.
Selon la taille du personnage que vous
souhaitez, prélevez une partie du bloc de terre chamottée que vous
humidifierez tout au long du travail avec une éponge, puis aplatissez
au rouleau à tarte jusqu'à obtenir l'équivalent d'une tarte ronde d'une
épaisseur d'environ 5 à 8 mm (grosso modo...); coupez ensuite votre
terre droit sur trois côtés, ne laissant qu'un seul arrondi ; enroulez
votre terre autour du rouleau d'essuie-tout vide en laissant dépasser
le bord arrondi. Il faut que la terre recouvre entièrement le rouleau
et se chevauche.
Si malheureusement vous avez vu un peu juste, il
suffit soit de rétrécir votre rouleau en en coupant une partie, soit,
moins glamour mais tout aussi efficace, de vous servir d'un rouleau de
papier toilette vide.
Une fois l'opération réalisée, travaillez votre
terre, toujours humidifiée afin d'amalgamer votre "couture" et de
structurer l'arrondi qui deviendra le col relevé de ces dames.
Avec une
autre partie de l'argile chamottée, confectionnez une boule (toujours
humidifiée) pour la tête que vous aplatirez à sa base pour former le
cou (assez large pour remplir le trou laissé par le rouleau
d'essuie-tout)que vous viendrez amalgamer avec la base de la collerette
en humidifiant le tout.
Pour les cheveux, vous pouvez tout simplement
former des pics sur le haut de la boule avec vos petits doigts musclés
! Pour les bras, deux boudins que vous allez amalgamer au corps ; d'où
l'importance d'humidifier la terre tout au long du travail. Et voilà,
c'est fait. Il ne reste plus qu'à faire sécher la terre une dizaine de
jours .
Une fois sec, retirez le rouleau d'essuie-tout très
délicatement.
On procède alors à la première cuisson entre 800 et 900 degrés (par exemple
dans le four d'une MJC.Vous pouvez prendre
contact avec le responsable de l'activité poterie et sculpture pour les
jours de cuisson).
Après cette première cuisson, reste l'émaillage (émaux pour raku au choix, toujours dans les magasins de loisirs créatifs, ou sur différents sites
Internet mais c'est plus sympa d'être bien conseillée...)
Vous peignez
vos personnages comme il vous plait puis...deuxième cuisson, toujours
entre 800 et 900° dans un four à raku (gaz généralement).
Lorsque la
température est atteinte, les pièces sont retirées du four avec de
grandes pinces métalliques et mille précautions puis mises dans un
grand récipient en fer, type ancienne lessiveuse, rempli de sciure plus
ou moins longtemps (parfois quelques secondes suffisent) selon l'effet
escompté,
Cette opération d'enfumage permet l'oxydation de l'émail et
les craquelures significatives du raku. Puis on plonge les pièces dans une bassine d'eau froide...attention au
choc thermique !
Nul besoin de vous dire que ces opérations se
réalisent en extérieur à la belle saison !
Chaque pièce est unique,
selon son temps et ses conditions d'enfumage...la magie du raku !!"